Un juge de la Cour suprême du Brésil a diffusé vendredi le contenu d’une vidéo d’une réunion au cours de laquelle le président Jair Bolsonaro et ses ministres multiplient les insultes, jurons et dérapages.
Lors de cette réunion, on peut notamment voir Jair Bolsonaro se plaindre de ne pas obtenir d’informations de la police fédérale. À un autre moment, il lance : « Je ne veux pas attendre que ma famille se fasse niquer » pour changer les chefs de la « sécurité » à Rio de Janeiro.
La vidéo est également truffée de dérapages du chef de l’État sur d’autres sujets. Il affirme par exemple qu’il souhaite « armer la population » pour éviter une « dictature ».
« C’est facile d’imposer une dictature, un connard de maire prend une saloperie de décret et confine les gens chez eux. S’ils étaient armés, ils iraient dans la rue », déclare-t-il. Une allusion aux mesures de confinement prises par les gouverneurs de la plupart des États pour tenter d’endiguer la pandémie de coronavirus, qui a déjà fait plus de 20.000 morts au Brésil.
Le ministre de l’Éducation, Abraham Weintraub, s’attaque quant à lui à la Cour suprême : « Si ça ne tenait qu’à moi, je jetterais tous ces connards en prison, en commençant par ceux de la Cour suprême ».
Le ministre de l’Environnement, Ricardo Salles, veut, lui, profiter de l’« opportunité du fait que la presse soit focalisée sur le coronavirus » pour « passer des réformes et assouplir les règles » liées notamment à la préservation de l’Amazonie.