Le lien entre l'obésité et les formes graves du coronavirus établi (étude)
Le lien entre l'obésité et les formes graves du coronavirus établi (étude)

L’obésité peut-il rendre le coronavirus plus dangereux? Selon une étude menée par des chercheurs du CHU de Lille et des Hospices Civils de Lyon, il y a un lien entre les personnes en surpoids et les formes graves du Covid-19.

Dans une étude publiée dans la revue internationale The Lancet Diabetes and Endocrinology, les Hospices Civils de Lyon et le CHU de Lille publient, démontrent une corrélation entre obésité et formes graves dans le cadre des pathologies COVID-19. Depuis le début de l’épidémie, l’étude empirique des malades a laissé supposer une corrélation entre obésité et risques liés au coronavirus.

Cette nouvelle étude, conduite au CHU de Lyon par le Dr Cyrielle Caussy et le Pr Emmanuel Disse du service d’Endocrinologie Diabète et Nutrition, sur 340 patients hospitalisés pour une pathologie COVID-19 “démontre que les patients atteints d’obésité et de COVID-19 sont, comparativement à la prévalence de l’obésité au sein de la population générale, significativement plus nombreuse qu’attendu à être admis à l’hôpital (+35 %)”, indiquent les HCL dans un communiqué.

“Ce constat est particulièrement marqué en réanimation où les sujets souffrant d’obésité sont deux fois plus nombreux que dans la population générale. Ils sont également deux fois plus nombreux que dans les autres services recevant des patients COVID-19. Ces données de réanimation confirment celle déjà rapportées dans une autre cohorte de 124 patients COVID-19 au CHRU de Lille et qui ont été ré-analysées ici dans le cadre d’une collaboration avec le Pr François Pattou et le Pr Merce Jourdain”, ajoutent-ils.

Les patients atteints d’obésité, 15 % de la population française, pourraient donc être plus exposés à développer des formes sévères de COVID-19 nécessitant une hospitalisation, voire une réanimation. “Cette démonstration pourra conduire à renforcer les mesures de prévention à leur intention, voire à prioriser l’accès aux soins, à la vaccination et aux futurs traitements pour ces patients”, concluent les auteurs.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici