562 décès et 14.459 cas de coronavirus confirmés en France samedi soir, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé.
Six syndicats de médecins appellent à un « confinement total de la population » dans un communiqué diffusé samedi. « La dynamique épidémique actuelle est en tout point comparable à celle que connaît notre grand voisin italien depuis quelques semaines désormais » écrivent-ils. « Chez lui, comme chez nous, le confinement a tardé à se mettre en place, les mesures sont devenues de plus en plus contraignantes avec le temps. Si bien, qu’il a fallu attendre qu’il y ait des centaines de morts pour qu’enfin les pouvoirs publics appliquent un confinement drastique dont les effets mettront malheureusement plusieurs semaines à se faire sentir. »
Pour le SNPHARE, le SYNGOF, le SNARF, et deux organisations représentant les internes, le FNSIPBM et l’ISNI, « le confinement total de la population n’est pas une option parmi d’autres. C’est une décision qu’in fine les pouvoirs publics seront forcés de prendre devant l’ampleur de la crise sanitaire qui arrive. » « L’Italie est la 8e puissance économique du monde et ses établissements de santé sont aujourd’hui complètement dépassés par la situation sanitaire » rappellent-ils. « Si le gouvernement n’a pas le courage de prendre ces mesures fortes aujourd’hui, nous en paierons tous, soignants comme citoyens, les conséquences demain. »
Dans plusieurs prisons samedi, des détenus ont refusé de réintégrer leur cellule à l’issue des promenades notamment à Béziers, à Sequedin près de Lille, aux Baumettes à Marseille, à Draguignan, au Mans, à Varenne-le-Grand (Saône-et-Loire), ou à Nanterre (Hauts-de-Seine). Ils s’inquiètent d’une potentielle interdiction des promenades, après que les parloirs pour les familles et proches ont été suspendus mercredi pour une durée de 15 jours.