Les esprits s’échauffent à nouveau. La Corée du Sud et les États-Unis ont lancé lundi 4 décembre de vastes exercices militaires aériens. Il s’agit purement et simplement des plus importants à ce jour.
L’exercice, baptisé Vigilant Ace, a commencé dans la matinée et doit durer cinq jours, selon l’armée de l’air sud-coréenne. Environ 230 avions, dont des chasseurs furtifs F-22 Raptor, participent à cette manœuvre, ainsi que des dizaines de milliers de soldats.
Pyongyang a aussitôt réagi, qualifiant ces manœuvres de « provocation totale ». La Corée du Nord avait annoncé quelques jours plus tôt avoir testé avec succès un nouveau type de missile balistique intercontinental (ICBM), le Hwasong-15, susceptible d’atteindre les États-Unis en tous points de leur territoire, ajoutant avoir achevé son objectif de devenir une puissance nucléaire.
À Washington, l’entourage du président américain Donald Trump bat les tambours de guerre. Le secrétaire à la Défense McMaster a déclaré que la possibilité d’une guerre « augmentait jour après jour ». Le sénateur Lindsay Graham a, lui, demandé l’évacuation des familles des soldats américains déployés en Corée du Sud.