La milliardaire Isabel dos Santos, fille de l’ex-président angolais déjà sous le coup d’une enquête judiciaire dans son pays, est accusée d’avoir «siphonné les caisses du pays» dans une enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) publiée dimanche. Un tissu de «mensonges», selon elle.
Les 36 médias internationaux membres du consortium, parmi lesquels la BBC, le New York Times et Le Monde, ont mobilisé 120 journalistes dans une vingtaine de pays pour exploiter une fuite de 715 000 documents et révéler « comment une armée de sociétés financières occidentales, d’avocats, de comptables, de fonctionnaires et de sociétés de gestion ont aidé » cette femme de 46 ans « à cacher des avoirs aux autorités fiscales ».
Les « Luanda Leaks », du nom de la capitale de l’Angola, ont pu voir le jour grâce à une fuite de données orchestrée par un ou des anonymes depuis la société de gestion financière d’Isabel dos Santos basée au Portugal, « probablement issues d’un piratage informatique », selon Le Monde.