Des milliers d’employés de Thyssenkrupp ont manifesté mardi en Allemagne pour la sauvegarde de leurs postes et des investissements dans la branche de l’acier, en pleine restructuration du groupe après le mariage avorté avec l’indien Tata.
Les représentants du personnel ont, en effet, de bonnes raisons de s’inquiéter : l’ancien fleuron industriel allemand, qui s’enfonce dans le marasme depuis plusieurs années, a décidé de licencier 6 000 de ses 162 000 salariés dans le monde.
Et c’est la branche sidérurgique du groupe qui devrait payer le plus lourd tribut, avec 2 000 suppressions de postes, soit 7,5 % de ses effectifs. « Cette entreprise a été menée au bord de la faillite par des dirigeants incompétents », s’est emporté Tekin Nasikkol, président du comité d’entreprise de ThyssenKrupp Steel.