En marge des réunions du FMI et de la Banque mondiale à Washington, Bruno Le Maire a déclaré qu’un ensemble de mesures était à l’étude pour interdire le déploiement du Libra, la cryptomonnaie de Facebook, sur le sol européen.
« La Libra n’est pas la bienvenue sur le territoire européen », a-t-il lancé, estimant que « c’est notre souveraineté qui est en jeu ». Le ministre s’est refusé à dévoiler la nature de ces mesures pour le moment. « C’est le message politique qui est important », a-t-il insisté, alors que Libra doit entrer en service en 2020.
Bruno Le Maire a rappelé l’un des points particulièrement litigieux : le fait que cette cryptomonnaie sera adossée à un panier de devises. Selon lui, « il suffira que Facebook décide d’avoir plus d’euros ou plus de dollars pour avoir un impact sur le niveau de change de l’euro ou du dollar ». Cela affectera l’efficacité des Etats et affaiblira l’indépendance de la politique monétaire, a-t-il souligné.
Bruno Le Maire a toutefois souligné qu’il n’était pas contre l’établissement d’une monnaie numérique publique sur laquelle la France est disposée à travailler « dans un cadre européen ». « La bonne réponse n’est pas une monnaie digitale privée sous la direction d’une des plus grandes multinationales de la planète, qui a 2,4 milliards de clients », a-t-il encore martelé