Du haut de son mètre cinquante-deux et de ses 43 kg, elle se définissait comme une « petite bonne femme ». Mais elle était grande par le talent. La romancière Christine de Rivoyre est morte dans la nuit de jeudi à vendredi à Paris. Elle avait 97 ans.
Née le 29 novembre 1921, à Tarbes (Hautes-Pyrénées), où son père, officier de cavalerie, était en garnison, elle passe son enfance entre Bordeaux et la maison familiale d’Onesse-et-Laharie (Landes). Elle gardera intacte la vision des paysages landais, le goût du contact avec la nature et une relation privilégiée avec les chevaux. Après des études de journalisme aux Etats-Unis, elle est engagée au Monde. Pendant cinq ans, elle « couvre » la danse, les expositions, le théâtre.
En 1955, elle doit quitter le journal pour raisons de santé et décide d’écrire, en s’inspirant du monde de la danse découvert brièvement, comme attachée de presse, aux Ballets des Champs-Elysées créés par Roland Petit. L’Alouette au miroir (Grasset) paraît en 1955. Remarqué par la critique et plusieurs académiciens, parmi lesquels Paul Morand et Emile Henriot, le roman reçoit le prix Max-Barthou et le prix des Quatre Jurys. Deux ans plus tard, La Mandarine (Plon) s’arrache en librairie : 80 000 exemplaires en quelques semaines. Sa première phrase, « L’amour me donne faim », est restée célèbre.