Le conseil d’administration du géant japonais de l’automobile Nissan a voté ce jeudi à l’unanimité la révocation de Carlos Ghosn de son poste de président, quelques jours après son arrestation à Tokyo pour des malversations présumées.
Réunis de manière extraordinaire au siège du groupe à Yokohama, ils ont voté cette décision à l’unanimité, et ont également démis de ses fonctions d’administrateur du constructeur automobile nippon Greg Kelly, proche de Carlos Ghosn, également arrêté lundi et considéré par Hiroto Saikawa, directeur général de Nissan, comme le «cerveau» de ce qui est devenu «le scandale Nissan».
Carlos Ghosn maintenu par Renault
Le conseil d’administration du fabricant automobile japonais a acté cette révocation, alors que celui de Renault a, lui, décidé, mardi soir, de maintenir Carlos Ghosn dans ses titres et fonctions de PDG, tout en nommant provisoirement Thierry Bolloré aux commandes du constructeur français.
Arrêté dans un premier temps pour des malversations présumées, Carlos Ghosn est désormais soupçonné, selon plusieurs médias nippons, d’«avoir demandé au groupe de verser chaque année, depuis 2002, un salaire de 100.000 dollars par an à sa sœur aînée au titre de ‘conseillère spéciale’», comme le rapportent Les Échos.