Accompagné de quelque 70 dignitaires étrangers, Emmanuel Macron a célébré le Centenaire de la fin de la Grande Guerre sous l’Arc de Triomphe.
Des élèves de Seine-Saint-Denis lisent des lettres de Poilus
« Plus que jamais, je suis convaincu que la guerre est finie. Les armes sont déposées, on ne les reprendra pas. » Successivement, des élèves de lycées de Seine-Saint-Denis lisent des extraits de correspondances de combattants qui racontent leur 11 novembre 1918.
Emmanuel Macron prend la parole
Le président français s’avance devant le pupitre et commence son discours.
« Le 11 novembre 1918, à 11 heures du matin, il y a 100 ans, jour pour jour, heure pour heure, à Paris comme dans toute la France, les clairons ont retenti et les cloches ont sonné. C’était l’Armistice », commence Emmanuel Macron.
« Nous devrions prendre un instant pour faire revenir à nous cet immense cortège de combattants venus du monde entier car la France représentait » pour eux les valeurs qu’ils chérissaient. Après avoir lu une série de noms célèbres tombés au combat, il explique qu’il y a « tous les autres, qui sont les nôtres ». « Une seule France, rurale et urbaine, populaire et bourgeoise […] Durant ces 4 années, l’Europe manqua de se suicider. 10 millions de morts, 6 millions de blessés. »
« Le patriotisme est l’exact contraire du nationalisme », déclare le chef d’État. « Le nationalisme en est la trahison », poursuit-il. »En disant ‘notre intérêt d’abord, et qu’importe les autres, on gomme ce que les autres ont de plus précieux, ce qui la fait vivre, ce qui la porte à être grande, ce qui est le plus important : ses valeurs morales.
Emmanuel Macron cite ensuite Clemenceau, qui s’exprimait devant la Chambre des députés cent ans plus tôt : « Combattante du droit, combattante de la liberté, la France serait toujours et à jamais le soldat de l’idéal. »
« Ce sont ces valeurs, ce sont ces vertus, qui ont soutenu ceux que nous honorons aujourd’hui », dit Emmanuel Macron.
Le président de la République a ensuite déposé une gerbe de fleurs. La sonnerie aux morts a retenti. L’ensemble des chefs d’État s’est levé pour cet hommage.