Foodwatch dénonce des étiquettes trompeuses.
Les chaleurs estivales donnent des envies de salades et de cuisine légère. Mais attention aux ingrédients choisis pour composer votre assiette rafraichissante. L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Foodwatch pointe du doigt une dizaine de « produits susceptibles de composer une sacrée salade d’arnaques » dans un article publié sur son site internet le 6 août 2018. Le problème souligné ici est celui des étiquettes qui affichent des appellations trompeuses voire mensongères.
Voici les dix produits susceptibles de composer une sacrée salade d’arnaques :
Suprêmes au goût frais de Homard – Coraya Coraya se moque du monde avec son surimi ‘Suprêmes au goût frais de Homard’ qui affiche en grandes lettres le mot ‘homard’ à l’avant de son emballage, mais qui n’en comporte pas la moindre trace, pas même sous forme d’arôme – et coûte presque deux fois plus cher au kilo que le surimi Coraya « L’Original ». La marque n’y voit pas de problème et pratique ces astuces marketing en toute impunité. La recette ou l’étiquetage du produit doivent changer. Signez et partagez la pétition.
Allumettes fumées – Fleury Michon Ces lardons supérieurs issus de l’agriculture biologique avec -25% de sel (par rapport à la moyenne de la catégorie) contiennent du nitrite de sodium – un additif autorisé dans le bio mais controversé pour ses effets sur la santé.
Moutarde vinaigrette légère – Amora L’emballage affiche en gros la mention moutarde, mais cette vinaigrette ne contient en réalité que 0,7% de moutarde (dont principalement des sons de moutarde et seulement 0,1% de farine de moutarde).
Melon charentais Le « melon charentais » est un type commercial de melon qui ne garantit en rien que le melon vient de Charentes. Ce type de melon peut être cultivé en France, comme à l’étranger. Il faut donc se référer à la mention d’origine pour connaître sa provenance.
Champignons de Paris Les champignons de Paris sont une variété de champignons, également appelés « Champignons de couche ». Cette appellation ne garantit en rien l’origine des champignons, qui peuvent venir de partout dans le monde. Il faut donc se référer à la mention d’origine pour connaître sa provenance.
Viande des Grisons – Aoste La viande des Grisons bénéficie d’une Indication Géographique Protégée (IGP). Pour autant, la viande de bœuf utilisée dans ce produit ne vient pas forcément du canton des Grisons en Suisse. L’emballage avance « fabrication au cœur du canton des Grisons » tandis que l’origine de la viande utilisée par Aoste indique « UE ou hors UE », ce qui ne nous informe en rien sur la provenance – mondiale – du bœuf.
Olives vertes dénoyautées provençale – Tropic Apéro en Provence La mention « provençale » ne signifie pas que ces olives viennent de Provence. Au contraire, 83% du produit est constitué d’olives d’import.
Knacki 100% poulet – Herta Ces knacki contiennent en fait 75% de poulet, et pas forcément des parties auxquelles on peut s’attendre : trois quarts du produit sont de la viande séparée mécaniquement de poulet, c’est-à-dire à partir de la viande restant sur les carcasses de poulet, et de la peau de poulet. On notera aussi la présence de nitrite de sodium – un additif aux effets controversés pour la santé.
Crudités Mélangées – Florette A côté du drapeau français mis en avant de l’emballage du produit, on lit la mention « préparées en France » : ces crudités ne sont donc pas forcément d’origine française. Confusion possible aussi en rayons où ces produits sont parfois placés juste à côté d’autres crudités Florette, qui sont quant à elles « cultivées en France ».
Craisins – Ocean Spray Ce produit ne contient que 65% de cranberries, le reste c’est du sucre ajouté et de l’huile. Il contient des fibres certes , mais aussi 74% de sucre au total. Quand on prend une loupe, on voit d’ailleurs sur l’emballage avant la mention écrite en tout petit (en bas à gauche) ‘cranberries séchées et sucrées’