Lors d’une récente interview au Grand Rendez-Vous CNEWS-Europe1, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé qu’il était nécessaire de discuter ouvertement des jours de carence dans la fonction publique. Cette déclaration survient après l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des conditions d’indemnisation des arrêts maladie, une mesure qui a suscité la colère des fonctionnaires.
Agnès Pannier-Runacher a exprimé son soutien à cette initiative, soulignant qu’il est impératif de réduire les dépenses publiques, notamment en envisageant de passer de un à trois jours de carence pour les arrêts maladie et en diminuant la rémunération pendant ces congés à 90% au lieu de 100%. Selon elle, cette réforme pourrait permettre de réaliser une économie de 1,2 milliard d’euros dans le cadre d’un plan plus large visant à générer 5 milliards d’euros d’économies dans le financement de la Sécurité sociale pour 2025.
La ministre a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas de stigmatiser les employés, mais plutôt de s’interroger sur les conditions de travail qui influent sur la santé des fonctionnaires. Elle a suggéré que le secteur public devrait adopter certaines pratiques du secteur privé en matière de gestion des arrêts maladie. Cette position s’inscrit dans un contexte où les syndicats critiquent ces mesures, jugées injustes pour les travailleurs de la fonction publique.
En somme, Agnès Pannier-Runacher appelle à une réflexion franche et sans tabous sur les jours de carence, soulignant l’importance d’un équilibre entre la santé des travailleurs et la viabilité des finances publiques.