Mon enfant a-t-il un TDAH ? La Haute autorité de santé livre un guide inédit pour améliorer le diagnostic
Mon enfant a-t-il un TDAH ? La Haute autorité de santé livre un guide inédit pour améliorer le diagnostic

La Haute autorité de santé (HAS) a publié une liste de recommandations essentielles pour le diagnostic et la prise en charge du TDAH (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) chez les enfants et adolescents. Ces recommandations visent à améliorer un système de soins jugé inégal et à garantir un diagnostic précoce, crucial pour une intervention efficace.

L’expérience de Camille Therond, mère d’un adolescent de 14 ans, illustre bien les défis rencontrés : après avoir consulté de nombreux spécialistes, ce n’est qu’après plusieurs années qu’un psychiatre a enfin posé le diagnostic de TDAH. Cette lenteur est symptomatique d’une situation où de nombreux enfants souffrent sans recevoir l’aide adéquate. Christine Gétin, directrice de l’association HyperSupers – TDAH France, souligne que, par le passé, ces troubles étaient souvent minimisés et attribués à une mauvaise éducation, particulièrement envers les mères.

La HAS estime que le TDAH touche environ 5 % des enfants dans le monde. Olivier Bonnot, professeur de psychiatrie, insiste sur la nécessité d’un diagnostic accessible à un plus large éventail de professionnels. Les recommandations révisées incluent une méthode de diagnostic qui combine un entretien approfondi avec l’enfant et ses parents, un examen clinique, et des retours d’information de l’entourage.

En termes de traitement, la HAS privilégie d’abord les interventions non médicamenteuses, comme la psychoéducation, avant de considérer un traitement médicamenteux si nécessaire. Le méthylphénidate, commercialisé sous le nom de Ritaline, est actuellement le seul médicament approuvé pour traiter le TDAH en France, mais son accès reste limité à un petit nombre de professionnels de santé.

Le diagnostic du TDAH en France souffre d’une répartition inégale des spécialistes, entraînant des délais d’attente parfois de 3 à 6 ans. La HAS appelle donc à former davantage de médecins, y compris des généralistes, pour réduire ces délais et améliorer l’accès aux soins. Christine Gétin avertit que l’absence de diagnostic en temps voulu peut entraîner des conséquences significatives sur le parcours scolaire des enfants.

Cette initiative vise à sensibiliser et à mobiliser les acteurs de la santé autour d’une prise en charge plus efficace et équitable du TDAH.

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