En France, les employeurs demandent de plus en plus à leurs salariés de venir au bureau quatre jours par semaine ou plus, mais on compte seulement un peu plus d’un tiers d’employés satisfaits de cette configuration. Tous ces constats sont issus d’une nouvelle étude réalisée par Unispace et ses experts mondiaux de la création de lieux de travail.
Le rapport Returning for Good d’Unispace Global Workplace Insights, qui reprend les résultats d’une enquête approfondie réalisée auprès de 9 500 employés et 6 650 chefs d’entreprise de 17 pays du monde, révèle que trois quarts des employeurs français s’attendent à ce que les employés soient présents au bureau quatre jours par semaine minimum, mais que seuls 37 % des employés sont satisfaits de cette configuration.
D’après le rapport, le modèle de travail hybride qui s’est développé depuis la pandémie coïncide avec une augmentation des exigences des employés français, et 62 % des employeurs indiquent que les employés ont plus d’attentes en matière de rémunération et d’avantages. 80 % des employeurs indiquent cependant que les perspectives d’évolution et d’augmentation de salaire sont limitées pour les personnes travaillant de façon hybride.
Par ailleurs, plus d’un employé sur dix indique avoir accepté une baisse de salaire pour travailler plus souvent de la maison et 28 % des employés indiquent qu’ils pourraient l’envisager.
Les employés veulent absolument des espaces individuels
L’étude révèle également que les employés regrettent de ne pas avoir leur propre espace personnel au bureau, 85 % d’entre eux indiquant être plus susceptibles de travailler en présentiel s’ils ont un bureau attitré. Le hot desking n’est pourtant pas aussi répandu en France (35 %) que dans le monde (48 %).
Thomas Breton, Principal, Workplace Strategy, explique :
« Les résultats de nos répondants en France montrent un décalage révélateur entre les employés, qui préfèrent travailler de façon hybride, et les employeurs, qui s’attendent à ce que leurs salariés soient assez présents au bureau. On note également une certaine confusion au sujet de la rémunération et des avantages, les employés n’étant visiblement pas conscients de l’impact potentiel du télétravail sur leurs chances d’obtenir une augmentation de salaire et de meilleurs avantages. »
« Le fait qu’une telle proportion d’employés affirment qu’ils seraient plus susceptibles de travailler au bureau s’ils avaient leur propre espace dédié montre que les salariés veulent de la flexibilité, mais aussi un bureau agencé de façon à ce qu’ils aient leur propre espace de travail. Les employeurs pourraient combler cet écart entre leur perception et les besoins des employés en tenant compte de ces résultats et en envisageant d’adapter le « hot desking » et autres pratiques similaires et de proposer aux employés des espaces leur permettant de s’isoler pour qu’ils se sentent à l’aise à l’idée de travailler régulièrement au bureau. »