Payer 135 euros si l’on ne porte pas son casque à vélo, la proposition présentée ce jeudi par un sénateur centriste, fait réagir les associations de cyclistes. Une partie dénonce un frein au développement du deux-roues.
Dans sa proposition, le sénateur souligne que « près de deux tiers des cyclistes mortellement accidentés avaient 55 ans et plus en 2019 » et « le traumatisme crânien est la cause principale de décès chez les cyclistes ».
Un texte a été déposé par le sénateur François Bonneau (groupe Union Centriste) voudrait l’imposer « aux cyclistes et aux usagers d’engins de déplacement personnel motorisé (EDPM), c’est-à-dire notamment les trottinettes électriques et autres gyroroues ».
Le sénateur appuie sa démarche sur la protection des usagers. Dans son texte, il rappelle que « seuls 31 % des cyclistes le porteraient en 2020 d’après l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière. La proportion d’usagers d’EDPM propriétaires portant un casque est quant à elle estimée à 86 %, contre 9 % pour le libre-service. Or la mortalité cycliste a augmenté de 21 % depuis 2010, et le nombre de blessés en EDPM a augmenté de 40 % en un an : 62 % ne portaient pas de casque ».
Pour les associations de cyclistes, c’est le retour d’un « faux débat » qui fera perdre du temps en discutant d’une « fausse bonne idée ».