Une étude, réalisée en France et publiée le 30 novembre 2021, avance qu’une contamination au Covid-19 pendant la grossesse augmente les risques de complications pour la femme enceinte.
Une étude, publiée dans la revue PLOS Medicine, et rapportée par Le Parisien tend à prouver que les femmes enceintes, qui contracteraient le SRAS-CoV-2, seraient plus à même de rencontrer des complications au cours de la grossesse et de l’accouchement. S’appuyant sur la base de données française des hospitalisations, les chercheurs ont étudié les près de 245.000 naissances sur la période de janvier à juin 2020. Les facteurs de risque, liés au Covid, ont été pris en compte, comme l’âge de la future mère, l’obésité ou encore les antécédents de diabète et d’hypertension.
L’étude conclut que les femmes ayant contracté le Covid-19 « avaient une fréquence plus élevée d’admission en soins intensifs » : 5,9 % contre 0,1 % pour les femmes enceintes qui n’avaient pas le Covid-19. Le groupe positif au Covid-19 a également démontré 0,2 % de mortalité, contre 0,005 % pour l’autre groupe.
De nombreuses complications accentuées par le Covid-19
D’autres complications sont plus fréquentes en cas de contamination au Covid-19 lors d’une grossesse : la prééclampsie (4,8 % contre 2,2 %), l’hypertension gestationnelle (2,3 % contre 1,3 %), l’hémorragie du post-partum (10 % contre 5,7 %), l’accouchement prématuré avant 37 semaines de grossesse (16,7 % contre 7,1 %), avant 32 semaines (2,2 % contre 0,8 %) et avant 28 semaines (2,4 % contre 0,8 %) ou encore la césarienne (33 % contre 20,2 %).
L’étude ajoute que les taux d’interruption de grossesse des deux groupes (Covid et non-Covid) au-delà de 22 semaines de grossesse « n’étaient pas significativement différents ». Un constat également valable pour le diabète gestationnel ou le décollement du placenta.
