Depuis le début de la campagne de vaccination avec le produit de Pfizer BioNTech, cinq cas de myocardite ont été détectés en France.
Des cas de myocardite, une inflammation du muscle cardiaque, ont été rapportés en France chez cinq personnes ayant reçu une dose du vaccin américano-allemand, a indiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ce vendredi 30 avril.
« Les données disponibles n’apportent pas, à ce stade, suffisamment d’éléments pour conclure sur un rôle du vaccin mais constituent néanmoins un signal potentiel de pharmacovigilance, qui doit être surveillé », souligne l’agence, son point de surveillance hebdomadaire des vaccins autorisés en France.
Une alerte venue d’Israël
Les autorités de santé ont fait cette découverte en se penchant justement sur les cas de myocardites et de myopéricardites répertoriés par les centres régionaux de pharmacovigilance depuis le début de la vaccination en France, le 27 décembre dernier, après avoir été prévenues de cas similaires « chez des hommes jeunes en Israël après une deuxième dose du vaccin Comirnaty », la dénomination du vaccin de Pfizer/BioNTech.
La myocardite, qu’est-ce que c’est ?
La myocardite désigne une inflammation du myocarde, c’est-à-dire une inflammation du tissu musculaire du cœur. Cette réaction inflammatoire impacte le fonctionnement du muscle cardiaque. Elle reste bénigne dans la majorité des cas mais nécessite une hospitalisation pour prévenir le risque de complications cardiovasculaires graves.
Personnes concernées par la myocardite
L’incidence de cette inflammation est difficile à estimer car de nombreux cas ne sont pas diagnostiqués. Une myocardite peut rester asymptomatique (sans signe clinique apparent) et guérir spontanément. A l’inverse, il existe des cas sévères pouvant présenter des complications graves et nécessiter une prise en charge médicale en urgence.