Cela faisait près de onze ans que peintres et scientifiques l’attendaient. Onze années pour que le pigment soit validé et ajouté à la liste de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), afin qu’il soit enfin commercialisable.
When science meets art: 6 NSF research projects that turn STEM into STEAM https://t.co/igsmsIYhO0
Happy to see 'YInMn Blue' made the list! pic.twitter.com/CLPjRhJ5KL— Mas Subramanian (@Mas_OregonState) September 24, 2020
Professeur à l’Université d’état de l’Oregon, Mas Subramanian avait demandé à l’un de ses élèves de mélanger trois éléments chimiques : l’yttrium, l’indium et le manganèse, respectivement de couleur blanche, jaune, et noir. Il lui a ensuite demandé de les chauffer à 1 200°C dans le but d’étudier leurs propriétés électroniques.
En ouvrant le four six heures plus tard, il a alors découvert une substance d’un bleu intense et éclatant alors qu’il s’attendait à ce que cela ressorte marron ou noir. Pensant qu’il s’agissait d’une erreur, il a répété l’expérience plusieurs fois. Mais il a obtenu la même couleur à chaque fois. Il a ainsi compris qu’il venait de créer un nouveau pigment de bleu, 200 ans après la découverte du bleu cobalt.
En référence aux trois éléments qui composent le mélange, il a décidé de le baptiser «YInMn». Quelques années plus tard, en 2016, la Shepherd Color Company ainsi qu’une entreprise autralienne ont acheté la licence permettant de commercialiser le pigment. Et en 2017, la société Crayola a même sorti un crayon inspiré de cette teinte.