Face à la circulation en France du variant britannique du coronavirus, plus contagieux, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande d’éviter certains masques en tissu moins filtrants, a indiqué lundi l’un de ses responsables.
« A l’occasion de la pénétration en Europe de certains nouveaux variants (…) plus transmissibles, alors que les modes de transmission n’ont pas changé, se pose la question de la catégorie des masques que l’on peut proposer dans la population générale », a déclaré sur BFM TV Didier Lepelletier, coprésident du groupe de travail Covid-19 du HCSP.
Le groupe de travail de cette instance consultative a élaboré ses nouvelles recommandations ce week-end pour les transmettre au ministère de la Santé, a-t-il précisé. Le médecin hygiéniste et de santé publique a qualifié de « bonne chose en cette période » le fait de « porter un masque en tissu réutilisable de catégorie 1, plutôt que des masques de catégorie 2 qui filtrent un petit peu moins bien, voire des masques fabriqués de manière artisanale où là il n’y a aucun contrôle sur leur performance qui est réalisé ».
Selon les normes élaborées par l’Afnor, les masques de catégorie 1 filtrent 90% des particules, tandis que ceux de catégorie 2 n’en bloquent que 70%. Le médecin juge que l’usage des masques FFP2, filtrant au moins 94% des aérosols, dans la population générale « n’est pas forcément une bonne chose parce qu’on ne pourra pas contrôler » qu’ils sont « bien portés » et « adaptés à la morphologie du visage ».