Deux ans après la mort de Zineb Redouane à Marseille, touchée par une grenade lacrymogène lors d’une manifestation des gilets jaunes en décembre 2018 à Marseille, une contre-enquête met en cause les conclusions du rapport d’expertise officiel. Elle valide la thèse d’un tir tendu provenant des CRS.
Il y a deux ans quasiment jour pour jour, Zineb Redouane, 80 ans, était touchée de plein fouet par une grenade lacrymogène, en marge d’une manifestation de “Gilets Jaunes” à Marseille. Et contrairement à l’enquête officielle, une contre-expertise indépendante vient aujourd’hui démontrer la responsabilité de la police dans cette affaire.
Rapport balistique, images de vidéosurveillance, de vidéos sur les réseaux sociaux, le média Disclose et un groupe de recherche spécialisé dans la modélisation en 3D ont reconstitué la scène. Conclusion, le CRS à l’origine du tir a utilisé une trajectoire tendue et non en cloche, ce qui est strictement interdit, justement pour éviter que des individus ne soient directement touchés.
Selon la contre-expertise, le policier regarde aussi à deux reprises en direction de l’appartement de Zineb Redouane, pourquoi s’il ne visait rien ni personne, s’interrogent les avocats de la famille qui réclament de nouvelles investigations de la justice.