Les appels au boycott de produits français se sont multipliés dans plusieurs pays du Moyen-Orient après qu’Emmanuel Macron a promis de ne pas « renoncer aux caricatures » de Mahomet lors d’un hommage rendu au professeur assassiné Samuel Paty.
« Nous nous porterons haut la laïcité. Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent. Nous continuerons ce combat pour la liberté et pour la raison […] ». Ces propos d’Emmanuel Macron ont suscité l’émoi de plusieurs pays musulmans entraînant un mouvement de contestation.
Le chef de l’État français s’est exprimé jeudi lors d’un hommage au professeur Samuel Paty, décapité par un assaillant islamiste après avoir montré à ses élèves de 4e des dessins de Mahomet à l’occasion d’un cours sur la liberté d’expression.
Sur les réseaux sociaux, les appels au boycott de produits français se sont multipliés depuis vendredi, à travers les hashtags en arabe.
La Turquie, l’Iran, la Jordanie ou encore le Koweït ont dénoncé la publication des caricatures du Prophète. La représentation des prophètes est strictement interdite par l’islam sunnite et ridiculiser ou insulter le prophète Mahomet est passible de la peine de mort dans certains pays musulmans.
Les appels au boycott de produits français se multiplient dans plusieurs pays du Moyen-Orient, après l'émoi suscité par les propos du président Emmanuel Macron, qui a promis de ne pas "renoncer aux caricatures" du Prophète Mahomet, interdites dans la religion musulmane #AFP pic.twitter.com/lxr2ze0GfE
— Agence France-Presse (@afpfr) October 24, 2020
Les pays du Golfe, notamment le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, représentent un marché de plus en plus important pour les exportations de l’industrie agroalimentaire française.