Elle avait été « enlevée » et embarquée de force dans un véhicule lundi matin dans le centre de Minsk, selon le « Conseil de coordination » de l’opposition biélorusse.
Il y a encore un an, Maria Kolesnikova travaillait comme flûtiste professionnelle à Dusseldörf, elle vivait depuis 12 ans en Allemagne, ce qui explique en partie la mobilisation du gouvernement allemand. Mais pas seulement. Comme l’Union européenne, elle demande la libération de tous les prisonniers politiques. 633 personnes ont encore été arrêtées dimanche lors de la manifestation qui a rassemblé 100 000 personnes à Minsk contre le président Loukachenko. 363 resteraient en détention provisoire.
Cette manifestation, à laquelle Maria Kolesnikova a participé, a violemment été réprimée en fin de journée. Et c’est lundi matin que l’opposante aurait été arrêtée. Alors qu’elle marchait dans la rue, près du musée national d’art, un témoin affirme qu’elle a été embarquée dans un minibus par des hommes en noir, masqués. Depuis, Maria Kolesnikova n’est pas joignable.
La ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, a tweeté : « Nous sommes très inquiets pour Madame Kolesnikova. Nous exigeons des éclaircissements sur le lieu de détention et la libération de tous les prisonniers politiques en Biélorussie ».
Wir sind in großer Sorge um Frau #Kolesnikowa. Auf die dialogbereite Opposition rollt eine Repressionswelle nach der anderen zu, das ist nicht hinnehmbar. Als EU arbeiten wir mit Hochdruck an einem Sanktionspaket. Wenn #Lukaschenko seinen Kurs nicht ändert, werden wir reagieren.
— Heiko Maas 🇪🇺 (@HeikoMaas) September 7, 2020