Le professeur français en infectiologie Didier Raoult fait l’objet d’une plainte auprès de l’ordre des médecins de la zone de Marseille (Sud), qui l’accuse notamment d’avoir indûment promu l’hydroxychloroquine, un médicament contre le paludisme, face à l’épidémie de COVID-19.
Didier Raoult a enfreint neuf articles du code de déontologie de la profession, selon la Spilf. Promotion d’un traitement dont l’efficacité n’a pas été démontrée donc, mais aussi diffusion de fausses informations, manquements au devoir de confraternité ou encore réalisation d’essais cliniques à la limite de la légalité.
La Spilf lui reproche notamment d’avoir annoncé à plusieurs reprises que l’épidémie était terminée, et encore de ne pas avoir hésité à qualifier ceux qui ne prescrivaient pas son traitement de « fous ». « On peut se demander si ses prises de position très tranchées n’ont pas contribué à nuire au message de santé publique », peut-on lire dans l’argumentaire de la Spilf, consulté par Le Figaro.
Contacté, l’IHU de Marseille n’était pas disposé à réagir au dépôt de plainte. La procédure doit s’ouvrir par une proposition de conciliation. Si elle échoue, le dossier sera ensuite instruit par la chambre disciplinaire régionale. Les délais peuvent alors s’étaler sur plusieurs mois. Quant au professeur Didier Raoult, il encourt d’un simple rappel à l’ordre à la radiation.