Le « pilier vert » du plan de relance, qui s’élève à plus de 30 milliards, doit faire entrer la France dans l’ère de la décarbonation de ses activités. L’aide à la rénovation thermique des bâtiments et des logements privés est sans précédent.
« Un pas de géant pour la transition écologique. » La ministre Barbara Pompili n’a pas mâché ses mots au moment d’évoquer le volet dit de « verdissement » du plan de relance de l’économie, présenté ce jeudi 3 septembre par le gouvernement
Dans l’enveloppe globale de 100 milliards d’euros, 30 milliards sont ainsi consacrés directement à la transition écologique. « Cela revient à doubler dans les deux prochaines années les investissements que consacre l’État à l’environnement », s’est félicité le Premier ministre Jean Castex.
Pour autant, certains nuancent ces annonces. « Ces 30 milliards sont les bienvenus mais il faut rester modeste, cela va surtout permettre de rattraper le retard que l’on a pris sur ces trois dernières années », juge Matthieu Orphelin, président du groupe Écologie démocratie solidarité à l’Assemblée nationale.
« Nettement insuffisant »
« C’est un coup de pouce mais il comporte certaines limites », estime aussi Meike Fink, du Réseau action climat France. « Le problème principal est que l’action est concentrée sur deux années alors que pour agir efficacement, il faut travailler sur la durée », poursuit-elle.
« On ne peut se réjouir de cet investissement ponctuel alors qu’il faudrait le même montant à chacune des dix prochaines années, c’est nettement insuffisant », regrette aussi le secrétaire national d’EELV Julien Bayou.