À partir du lundi 21 septembre, le Palais des Congrès de Nancy accueillera un procès hors norme impliquant 22 accusés, jugés pour une immense escroquerie aux diamants et aux cryptomonnaies. Avec 1 300 victimes recensées à travers toute la France, de divers milieux sociaux et professions, l’ampleur de l’affaire est choquante. Parmi les victimes, on trouve des particuliers tels qu’un médecin parisien ayant investi 300 000 euros dans des diamants, ainsi qu’un couple d’agriculteurs à la retraite en Auvergne, ayant perdu près de 70 000 euros, leurs « économies d’une vie ».
L’avocate de ces agriculteurs, Karine Laprevotte, décrit comment les escrocs ont utilisé des méthodes convaincantes, notamment des appels téléphoniques répétitifs, pour persuader les victimes que ces investissements étaient des opportunités exceptionnelles. Face à la pression, plusieurs victimes, y compris des clubs de football comme Sochaux et Angers, ont été entraînées dans cette arnaque qui a débuté en 2017.
Les escrocs, basés à Marseille et en Israël, ont conçu des sites internet promettant des investissements très lucratifs dans les diamants et les cryptomonnaies. Malheureusement, l’argent investi a disparu, souvent transféré vers des pays de l’Est, rendant la récupération des fonds presque impossible. Les victimes, au-delà du désir de voir les prévenus condamnés, expriment avant tout l’espoir de récupérer leur argent, bien que le préjudice total s’élève à près de 28 millions d’euros et qu’aucun fonds de garantie ne soit disponible.
