Sept personnes ont été mises en examen mercredi dans l’enquête sur la mort du professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine.
Le parent d’élève Brahim Chnina et l’islamiste sulfureux Abdelhakim Sefrioui ont été mis en examen mercredi pour «complicité d’assassinat terroriste» dans l’enquête sur la mort de l’enseignant Samuel Paty dans les Yvelines, a annoncé le parquet national antiterroriste.
Deux amis de l’assaillant, Naim B. (18 ans) et Azim E. (19 ans), ont également été mis en examen du même chef. Un troisième proche, Yussuf C., est lui poursuivi pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes». Tous ont été placés en détention provisoire, sauf Brahim Chnina, qui a toutefois été incarcéré dans l’attente d’un débat sur cette question.
Le déferrement de mineurs, fait inhabituel
Le procureur a aussi souligné le caractère inhabituel du défèrement de deux mineurs dans une telle procédure. Ces deux collégiens sont âgés de 14 et 15 ans.
« L’enquête a établi que si l’auteur du fait a bénéficié du patronyme de l’enseignant, du nom et de la localisation du collège, en revanche, il ne disposait pas des moyens lui permettant de l’identifier »,
Jean-François Ricard, Procureur antiterroriste
« Cette identification n’a été rendue possible que grâce à l’intervention de collégiens du même établissement. C’est dans ces conditions que le parquet antiterroriste a décidé de déférer devant les juges d’instruction deux mineurs dont l’implication dans l’identification de la victime au profit du tueur est apparue comme probante »